Lorsque juillet s’annonce et que les vacances s’approchent, bon nombre de paroissiens souhaitent à raison intensifier leur vie chrétienne. Le temps semble plus favorable à la prière et aux lectures spirituelles, à une session dans un Sanctuaire, un pèlerinage ou simplement à quelques promenades dans les églises. Et pourtant, admettons-le, l’été n’est pas toujours si fructueux dans notre relation au Seigneur. Nos objectifs seraient-ils irréalistes ? Nos propres forces surestimées ? Sans doute. Mais les aléas de notre fidélité à Jésus ne doivent pas nous faire oublier que les vacances sont réellement une grâce pour notre prière et notre charité. Ceci, à condition de mieux se connaître et d’accepter un certain combat spirituel.

1/ Connaître son rythme est une condition essentielle, si nous voulons donner la priorité à Dieu et au prochain cet été. Traditionnellement, le temps chrétien se décompose entre le travail, la détente et le loisir. Trop souvent, la vie chrétienne est un échec pendant les vacances car nous ne tenons pas suffisamment compte de l’équilibre entre détente et loisir, c’est-à-dire entre le besoin purement personnel de se reposer et celui de s’oublier aussi, afin de se consacrer à Dieu, aux proches, à la culture (voir Le Loisir, de Josef Pieper). Oublier la détente, c’est créer des tensions pour tout le monde et exploser en vol. Oublier le loisir, c’est négliger de donner la priorité au Seigneur, aux autres et à notre propre nourriture spirituelle. Et comme le loisir exige un effort pour sortir de soi, il est tout à fait bon et normal de prévoir notamment les horaires de prière dans sa journée de vacances.

2/ Le combat spirituel n’épargne pas nos vacances. Pourquoi ? Sans doute à cause des retrouvailles familiales et de notre vulnérabilité aux changements de rythme. L’été, nous sentons bien qu’aimer Dieu et son prochain n’est pas si facile, et que nous devons nous convertir pour acquérir la pureté du cœur. Les cœurs purs sont ceux qui verront Dieu, nous enseigne Jésus dans le discours des Béatitudes (Mt 5, 8). Tout notre combat est ainsi de réellement chercher à aimer Dieu et notre prochain, de demander et acquérir le regard de Jésus sur les autres.

Que la Vierge Marie vous accompagne tous durant cet été !

Par le Père Benoît d’Arras