Fête le 15 mars

 

Née en 1591, Louise était une fille illégitime et elle ne sut jamais qui était sa mère mais elle fut reconnue et élevée par Louis de Marillac, membre de la noblesse. Lorsque Louis se maria, Louise fut placée en pension dans un couvent dominicain où sa tante était religieuse. Cette expérience permit à Louise d’approfondir son cheminement intérieur, de développer ses nombreuses compétences intellectuelles, ainsi que son désir d’être religieuse. Lorsque mourut Louis de Marillac, et que les ressources furent limitées, elle vécut dans une pension où elle eut l’occasion d’acquérir de nombreuses compétences domestiques de base et de développer des capacités organisationnelles. Cette expérience compléta son éducation classique de niveau supérieur, et la prépara pour son futur service.

Louise se maria avec Antoine Legras (Secrétaire de la Reine de France) à Saint-Gervais, en 1613. Mais leur bonheur conjugal fut de courte durée en raison de la santé fragile de ce dernier. Lorsqu’elle était jeune femme, Louise voyagea et côtoya l’aristocratie française avec autant d’aise que les pauvres, aux situations désespérées. Elle joua ensuite un rôle de leader parmi les Dames de la Charité, une organisation de femmes riches qui se consacraient à aider les pauvres.

La souffrance n’était jamais loin de Louise. Durant les troubles de la guerre civile, ses deux oncles, qui occupaient un rang élevé dans le gouvernement, furent emprisonnés. L’un fut publiquement exécuté et l’autre mourut en prison. En 1623, alors que la maladie minait peu à peu Antoine, qui mourut en 1625, la dépression eut raison de Louise. A Saint-Nicolas-des-Champs, sa paroisse, elle reçoit à la Pentecôte 1623, une grâce de l’illumination spirituelle qui la libère de ses troubles de conscience. Alors qu’elle priait, Louise eut une vision dans laquelle elle se vit en train de servir les pauvres et de vivre des vœux religieux en communauté.

Elle écrivit cette  » lumière  » sur un parchemin et le porta sur elle pour se rappeler qu’en dépit de ses difficultés, Dieu guidait sa vie. Dans cette vision, un prêtre lui apparut, qu’elle identifia plus tard comme étant Vincent de Paul, son futur confesseur et collaborateur dans le service. En 1629, Vincent de Paul, qui avait établi la Congrégation de la Mission (les Lazaristes) en 1625, invita Louise à l’aider dans les Confréries de la Charité dans les paroisses de France. Ces activités servirent de thérapie à Louise et furent formatrices pour ses tâches futures et celles de la famille vincentienne. Elle entreprenait des visites pour s’assurer de la qualité des services qui étaient offerts; elle passait en revue les comptes et les rapports des gérants, et encourageait les travailleuses et les bénévoles à voir le Christ dans les personnes qu’elles servaient.

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Elle quitte son hôtel du Marais pour habiter rive gauche, sur la paroisse Saint-Nicolas-du-Chardonnet, à proximité du Collège des Bons-Enfants. C’est là qu’en 1633, avec l’assentiment de Monsieur Vincent, devenu son directeur de conscience, elle groupe, dans sa maison de la rue des Fossés-Saint-Victor (actuelle rue du Cardinal Lemoine), les premières Servantes des Pauvres – ou Filles de la Charité -, cheville ouvrière des Confréries de charité fondées par Monsieur Vincent au cours de ses missions. L’afflux des vocations impose le transfert de la communauté en 1636 au village de la Chapelle, puis en 1641 au faubourg Saint-Denis, et le 15 mars 1660 sur la paroisse Saint-Laurent.

La fondation de Louise irrigue une capitale d’un demi million d’habitants. Elle a la charge du vétuste et énorme Hôtel-Dieu, puis dès sa création en 1657, de l’hôpital général de la Salpêtrière, qui reçoit le flot des pauvres que la Fronde a multiplié. Louise fonde également avec Monsieur Vincent, « l’oeuvre des Enfants Trouvés » en 1638, installée plus tard dans le château de Bicêtre.

Louise, qui mourut le 15 mars 1660, juste quelques mois avant Vincent de Paul, fut proclamée sainte de l’Église en 1934. En 1960, le Pape Jean XXIII la proclama Patronne des Oeuvres sociales. En tant que femme, mère, enseignante, infirmière, assistante sociale et fondatrice religieuse, elle peut être le modèle de toutes les femmes. Elle vit aujourd’hui dans les 21 000 Filles de la Charité qui servent dans le monde entier, comme dans leur nombreux collaborateurs.

Depuis 1815, son corps repose rue du Bac, dans la chapelle où la Vierge apparut à sainte Catherine Labouré.

Chapelle de la Médaille Miraculeuse
140, rue du Bac, 7e arr. – M° Sèvres-Babylone

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Église Saint-Nicolas des Champs, 254 , rue Saint-Martin, 3e arr. – M° Arts et Métiers.
C’est l’église paroissiale de sainte Louise de Marillac de 1623 à 1626 et c’est dans cette église, à la Pentecôte 1623, le 4 juin, qu’elle est délivrée de ses doutes et reçoit la grâce qui illumine son âme.

43, rue du Cardinal Lemoine 5e arr.
Dans cette maison, Louise de Marillac s’installe avec cinq filles de la Charité. Ce fut l’embryon de la congrégation des Filles de la Charité. Elles y demeurent jusqu’en 1636, date à laquelle elles émigrent au village de La Chapelle.

Eglise Saint-Laurent
68, boulevard Magenta, 10e arr. – M° Gare de l’Est

Le corps de Louise de Marillac y est inhumé et y repose pendant quatre-vingt-cinq ans, comme le rappelle une inscription dans la chapelle Saint-François-de-Sales.

Pour en savoir plus sur les Filles de la Charité