Ce n’est plus le végétal, avec semailles et récoltes, qui rythme notre vie mais la scolarité. Notre temps est mesuré par l’apprentissage des enfants. Notre société qui comporte un record de célibat par rapport aux autres époques, une baisse de démographie comme jamais, s’organise autour du centre que sont les enfants. L’éloignement de la nature est peut-être une perte, mais c’est aussi le gain d’un rapprochement avec ce que Jésus nous désigne comme trésor :
« Appelant à lui un enfant, il le plaça au milieu d’eux et dit : « En vérité je vous le dis : si vous ne changez pas et ne deveniez comme les enfants, vous n’entrerez pas dans le royaume des Cieux. » Matthieu 18,3
« Changer » devient : entrer comme l’enfant dans un apprentissage, celui du Royaume, d’un temps éternel. Dans un monde qui court, où l’impératif d’efficacité et de développement de soi contraint à faire croire que nous devons utiliser la moindre minute, dans un monde qui nous épuise, Jésus nous invite à apprendre l’éternité du Royaume. Peut être tout simplement à venir perdre son temps en se posant dans l’église ? A se mettre à son école, lui qui est le maître doux et humble ?