Le troisième dimanche du temps de l’Avent est le dimanche de la joie. L’antienne d’ouverture de la messe de ce dimanche commence en effet par la phrase latine : « Gaudete in Domino semper : iterum dico, gaudete » ; « Réjouissez-vous toujours dans le Seigneur ; je le répète, réjouissez-vous ! » Cette phrase, tirée de l’Épître aux Philippiens (Ph 4,4) rappelle la joie de toute l’Église qui est dans l’attente de l’avènement du Christ, la joie des chrétiens qui attendent le salut, la joie des cœurs de ceux qui cherchent Dieu, car il est proche !
Tout comme nous nous réjouissons à l’approche de la naissance d’un enfant, ayant déjà hâte de voir son visage quand il naîtra, ainsi nous nous réjouissons à l’approche du jour du Seigneur, désirant ardemment contempler sa face.
Le message chrétien est fondamentalement un message de joie ! Joie de l’Incarnation, révélée par l’ange à Marie : « Réjouis-toi, comblée de grâce » (Lc 1,28) et aux bergers : « Je vous annonce une grande joie » (Lc 2,11). Joie de la Résurrection, éprouvée par les femmes devant le tombeau vide : « Elles quittèrent le tombeau, remplies de crainte et d’une grande joie, et elles coururent porter la nouvelle à ses disciples » (Mt 28,8). Joie du salut : « Rends-moi la joie d’être sauvé » (Ps 50,14).
Cette joie immense, qui est la joie même de Dieu, nous ne pouvons pas la garder pour nous ! Si une peine partagée s’en retrouve réduite de moitié, une joie partagée s’en retrouve doublée. Comme dit le Saint-Père : « La joie de l’Évangile remplit le cœur et toute la vie de ceux qui rencontrent Jésus. Ceux qui se laissent sauver par lui sont libérés du péché, de la tristesse, du vide intérieur, de l’isolement. Avec Jésus-Christ la joie naît et renaît toujours » (François, La Joie de l’Évangile 1).
« Soyez dans la joie, je le répète, soyez dans la joie, le Seigneur est proche ! » (Ph 4,4)