Alors que la loi sur l’euthanasie et le suicide assisté vient d’être votée par l’Assemblée Nationale, nombreux sont ceux qui m’ont fait part de leur tristesse, de leur angoisse et de leurs inquiétudes légitimes. En effet, comme chrétien, l’euthanasie et le suicide sont incompatibles avec notre foi, car c’est renoncer à toute espérance. Dans sa lettre annonçant l’année jubilaire de l’Espérance « Spes non confundit », le Pape François écrivait :
« L’espérance est contenue dans le cœur de chaque personne comme un désir et une attente du bien…
Chacun, en réalité, a besoin de retrouver la joie de vivre car l’être humain, créé à l’image et à la ressemblance de Dieu (cf. Gn 1, 26), ne peut se contenter de survivre ou de vivoter, de se conformer au présent en se laissant satisfaire de réalités uniquement matérielles. Celles-ci enferment dans l’individualisme et érodent l’espérance, en générant une tristesse qui se niche dans le cœur et le rend aigre et intolérant…
Le bonheur est la vocation de l’être humain, un objectif qui concerne chacun… Mais qu’est-ce que le bonheur ? Quel bonheur attendons-nous et désirons-nous ? Non pas une joie passagère, une satisfaction éphémère qui, une fois atteinte, demande toujours plus dans une spirale de convoitises où l’âme humaine n’est jamais rassasiée mais toujours plus vide. Nous avons besoin d’un bonheur qui s’accomplisse définitivement dans ce qui nous épanouit, c’est-à-dire dans l’amour, afin que nous puissions dire, dès maintenant : Je suis aimé, donc j’existe ; et j’existerai toujours dans l’Amour qui ne déçoit pas et dont rien ni personne ne pourra jamais me séparer. Rappelons encore les paroles de l’apôtre : « J’en ai la certitude : ni la mort ni la vie, ni les anges ni les Principautés célestes, ni le présent ni l’avenir, ni les Puissances, ni les hauteurs, ni les abîmes, ni aucune autre créature, rien ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu qui est dans le Christ Jésus notre Seigneur » (Rm 8, 38-39). »
« Gardez l’Espérance ! »
