Dans l’imaginaire antique, la montagne était le lieu où le ciel touchait la terre, le lieu où l’homme pouvait monter pour rencontrer Dieu.
Abraham a rencontré Dieu sur le mont Moriah, où il allait sacrifier son fils Isaac. Au lieu de cela, Dieu conclut une alliance avec lui et lui fit la promesse d’immenses bénédictions.
Moïse a lui aussi rencontré Dieu sur une montagne. Dieu lui a alors révélé son nom et l’a envoyé délivrer le peuple d’Israël de l’Égypte. Plus tard, sur cette même montagne, Moïse reçut de Dieu les Tables de la Loi.
Le Temple de Jérusalem a été dressé sur une colline, et les gens y montaient pour rencontrer Dieu.
Sur le mont Carmel, le prophète Élie offrit un sacrifice à Dieu, et celui-ci prouva qu’il était le vrai Dieu d’Israël.
Sur le mont Horeb, ce même prophète a rencontré Dieu alors qu’il était au plus bas de sa force, et Dieu l’a fortifié et lui a donné une nouvelle mission.
Aujourd’hui encore, la montagne reste un lieu où nous pouvons faire une expérience plus intense de la présence de Dieu. C’est un endroit d’où nous avons une meilleure vue d’ensemble. Parfois, la montagne est si haute que les choses terrestres sont complètement oubliées et nous restons face à la grandeur infinie de la création, qui n’est pourtant qu’une ombre de la Gloire de Dieu.
Parfois, il n’est même pas nécessaire de monter très haut. Je pense au Mont Saint-Michel, qu’il suffit de regarder pour être confronté à une beauté et à une immensité qui ne sont pas de ce monde.
Dans l’Évangile d’aujourd’hui, Jésus monte sur une montagne avec ses disciples les plus proches. Il est fort possible que, eux aussi, y rencontrent Dieu. À quoi ressemblera-t-Il, que leur dira-t-Il, quelle tâche leur confiera-t-Il ?
Père Jakub Melo
Image par chris Nicholls de Pixabay