Chaque année, l’Avent nous offre l’occasion de repenser pour nous-mêmes et pour l’Église la venue du Seigneur Jésus. Le Christianisme a cela d’original qu’il annoncera sans cesse la venue de Dieu dans la chair. Nous confessons le Dieu unique et vrai, comme beaucoup d’autres, nous confessons aussi son unité dans la Trinité. Mais, nous confessons ce que personne d’autre ne confesse : Dieu est venu en notre chair et il a pris un visage d’homme ! Il a pris notre humanité pour nous révéler le visage de Dieu. Et ça, c’est exceptionnel…
Si l’Église, par la liturgie de l’Avent, nous invite chaque année à ré-habiter ce mystère, c’est pour que nous soyons chaque jour comme en attente : oui, le Christ est venu dans la chair, il y a plus de 2000 ans ; oui, le Christ reviendra un jour où chacun de nous ne l’attendra pas vraiment …
Mais le Christ est déjà présent dans l’aujourd’hui de nos vies. Il vient dans l’Église, il vient dans l’Eucharistie, il vient par le pauvre, il vient dans nos souffrances, il vient dans nos errances, il vient dans nos joies, il vient dans notre prière. Nous oublions que le Christ est Celui qui vient (Ap 1,8) ; celui qui sans cesse vient à notre rencontre (Lc 15,4). Nous ne prendrons conscience de sa présence qu’en la désirant. Ainsi vivre l’Avent, c’est transformer cette présence habituelle du Christ en un désir permanent ; c’est attendre et accueillir dans notre quotidien Celui qui nous précède et nous donne part à la Vie éternelle.