Il y a quelques années de cela, à l’issue d’une audition parlementaire, des journalistes demandaient à un prédécesseur de notre archevêque s’il avait le sentiment d’avoir été entendu par ses interlocuteurs élus. Il leur répondit avec son humour habituel : « oui, les micros marchaient bien ». Aujourd’hui, Jésus rend l’audition et la parole à une personne sourde et muette. Mais Jésus ne se contente pas de rétablir un blessé de la vie dans un de ses cinq sens et dans sa capacité à émettre des sons. Ses oreilles « s’ouvrent » et notre homme lui-même se met à « parler correctement ». Jésus, qui est la Parole de Dieu, lui a redonné de poser une parole intelligible et sans doute une grâce pour bien écouter.
Parler et non déblatérer, écouter et non entendre d’une oreille ou avec des préjugés : n’est-ce pas là un beau chemin d’humanité que nous propose Jésus en ce début d’année ? Je pense que c’est un point d’intention qui contribue à l’annonce évangélique : une communauté de croyants qui écoutent et qui parlent avec vérité et charité rend authentiquement témoignage à Dieu.
Et si nous faisions tous ce bel effort d’écouter et de parler en nous mettant à l’école de celui qui écoute et parle avec le cœur de Dieu ?