Par la demande de Jaïr à Jésus, nous percevons que la foi est appelée à s’exprimer par nos supplications en toute circonstance et sans crainte. L’acte que pose la femme hémorroïsse, en touchant Jésus, nous encourage justement à oser nous approcher de Dieu sans attendre d’être parfait. De fait, toucher un vêtement en pensant être guéri, est significatif d’une foi encore empreinte de superstition… Cependant, même en cet état, Dieu l’exauce. Il permet alors que la foi devienne, rencontre et dialogue, expérience du Christ source véritable de guérison de paix et de salut. Elle atteint ainsi sa pleine maturité, donne un sens nouveau à notre vie et l’oriente vers l’espérance de la résurrection et de la vie éternelle. C’est la foi que Jésus stimule, en s’autorisant à venir «trop tard» au chevet de cette jeune fille. C’est la foi des saints, certitude de l’amour et de la présence de Dieu au cœur de la nuit opaque des épreuves de toutes sortes.
Ce chemin de foi pour moi cette année passée à Saint Nicolas de champs, s’est prolongé. Il s’est enrichi des occasions régulières de prière, de méditation de la parole et de la célébration de l’eucharistie. Ma foi de prêtre s’est affermie à travers les occasions de compassion et de miséricorde qui n’ont pas manqués. Elle s’est confrontée aux questions terre-à-terre et exigeantes des plus jeunes, au dynamisme et la soif des jeunes, au sourire sincère et profond des moins jeunes, me témoignant en différentes circonstances reconnaissance, amitié, confiance, fraternité. Elle s’est aussi construite dans la proximité des frères prêtres avec qui j’ai eu la joie de vivre et de servir cette année. Chacun d’eux par son charisme propre, m’a aidé à grandir.
Ce chemin de foi, le Seigneur me propose de le poursuivre en d’autres lieux, mais dans une même communion de service et de foi. Puisse les cœurs unis de Jésus et de Marie nous garder en cette communion.
Merci !