Par ces paroles du prophète Jérémie, Dieu promet à son peuple de ne jamais le laisser sans pasteur qui le rassemble et le guide.
L’Église, peuple de Dieu, fait toujours l’expérience de la réalisation de cette annonce prophétique. Elle sait que Jésus Christ lui-même est l’accomplissement vivant, suprême et définitif, de la promesse de Dieu. C’est lui, le Bon Pasteur, et il a confié aux Apôtres et à leurs successeurs le ministère de paître les brebis de Dieu.
La foi nous enseigne que le Seigneur ne peut manquer à sa promesse. Cette promesse est précisément le motif de la joie de l’Église et sa force devant la floraison et l’augmentation du nombre des vocations sacerdotales que l’on note aujourd’hui en certaines parties du monde. Cette promesse constitue aussi le fondement et le stimulant d’un acte de foi plus grand et d’une espérance plus vive face à la grave pénurie de prêtres en d’autres parties du monde.
Nous sommes tous appelés à partager la confiance totale dans l’accomplissement ininterrompu de la promesse de Dieu dont les Pères synodaux ont voulu témoigner de façon claire et forte : « Avec la confiance totale en la promesse du Christ qui a dit : « Et moi, je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde » (Mt 28,20), le Synode est conscient de l’activité constante de l’Esprit Saint dans l’Église ; il croit profondément que l’Église ne sera jamais totalement dépourvue de ministres sacrés… Même si, en diverses régions, on note une pénurie de prêtres, l’action du Père, qui suscite les vocations, ne manquera cependant jamais à son Église ».
Face à la crise des vocations sacerdotales, comme je l’ai dit en conclusion du Synode, « la première réponse de l’Église se trouve dans un acte de foi totale à l’Esprit Saint. Nous sommes profondément convaincus que cet abandon confiant ne décevra pas si nous demeurons fidèles à la grâce reçue ».
Jean-Paul II : Exhortation apostolique post-synodale Pastores dabo vobis, n. 1, 25 mars 1992, abregé.