Pour le président de la Conférence des évêques de France (CEF) : « Ce qui est annoncé ne conduit pas notre pays vers plus de vie, mais vers la mort comme solution à la vie.
Appeler « loi de fraternité » un texte qui ouvre à la fois le suicide assisté et l’euthanasie est une tromperie. Une telle loi, quoi qu’on veuille, infléchira tout notre système de santé vers la mort comme solution.
Nous, évêques, demandons que la société aide à vivre et à vivre jusqu’au bout, jusqu’à la mort. Ce qui aide à mourir de manière pleinement humaine, ce n’est pas un produit létal, c’est l’affection, la considération, l’attention.
… Bien sûr, il y a des souffrances, et personne ne souhaite souffrir, les catholiques pas plus que les autres. Je ne sais pas ce que je serai capable de supporter et je n’ai aucune envie de souffrir, ni de voir souffrir mes proches, ni
personne. Mais penser que la solution consiste à faire mourir et non pas à soutenir, accompagner, aimer… c’est effrayant ! Ne vaudrait-il pas mieux développer le soutien aux « aidants » ?
La foi chrétienne éclaire en profondeur notre conception de la vie et de nos responsabilités humaines, mais il n’y a pas besoin d’être chrétien pour penser qu’une société se grandit en refusant de donner la mort et en mobilisant ses forces pour accompagner chacun jusqu’au bout de sa vie.
Il n’y a pas besoin d’être chrétien ni même de croire en Dieu pour comprendre le danger qu’il y a à ce qu’une société participe à mettre fin à une vie humaine.
(La Croix, 11 mars 2024, Entretien avec Mgr Moulin-Beaufort, extraits)
Pour Mgr Matthieu Rougé, évêque de Nanterre, « on ne peut pas parler de fraternité quand on répond à la souffrance par la mort ».
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