Cette question se pose à nous de façon évidente, si nous regardons l’actualité de notre monde. Elle nous renvoie aux guerres d’aujourd’hui ; au dérèglement climatique causé par l’exploitation abusive de l’environnement ; à la subordination de la vie (en ces débuts et en sa fin) au droit individualiste et relativiste ; à la fragilisation de la famille ; à la perte du sens des valeurs fondamentales et de la vie, à nos péchés personnels.
Ce monde est-il donc encore aimable ?
Seul Dieu, Créateur de toute chose et de l’homme en particulier, peut nous éclairer par la parole qu’il prononce sur l’œuvre de ses mains. Cette Parole, pleine de force et d’espérance, retentit dans l’extrait de l’Evangile de ce quatrième dimanche de carême :
« Dieu a tant aimé le monde, qu’il a envoyé son fils unique afin que quiconque croit en lui ne périsse pas mais ait la vie éternelle. ».
Voici la réponse définitive de Dieu à cette question. Ce monde est aimé de Lui. C’est Lui qui l’a fait et qui a trouvé que tout cela était bon. C’est Lui qui le purifie de la mort et du péché en l’ouvrant à l’espérance du salut éternel. En poursuivant la marche de ce carême 2024, rappelons-nous l’invitation du saint père, à revivre l’expérience fondatrice de la libération de l’esclavage du péché. Accueillons donc d’une façon nouvelle, le Christ qui livre sa vie pour nous. C’est en levant nos yeux vers la Lui le crucifié, que nous retrouverons force et espérance, guérison et libération, pour vivre en ce monde que Dieu a tant aimé. C’est dans la mesure où nous nous laisserons vraiment renouveler par le secours de sa grâce, que nos œuvres, qui deviendront alors celle de Dieu lui-même, rendront ce monde Meilleur. Qu’il nous en fasse la grâce, Lui qui règne pour les siècles sans fin.