La période du Carême peut nous sembler triste et sombre. Nous devrions jeûner, renoncer à des choses, à des plaisirs. Pourtant, j’aimerais vous offrir une joie au début de ce temps.
L’apôtre Paul dit en 2 Corinthiens 5:20 : « Laissez-vous réconcilier avec Dieu ! » La bonne nouvelle, c’est que ce n’est pas Dieu qui a besoin d’être réconcilié. Dans les religions païennes, les gens offraient des sacrifices pour apaiser une divinité en colère, comme si c’était dieu qui avait un problème. Notre Dieu n’a pas besoin d’être apaisé, il n’a aucun problème avec une nature capricieuse ou avec un caractère offensant. Dieu nous aime d’un amour infini et aucun de nos efforts ne pourra ajouter ou enlever quoi que ce soit à son amour pour nous.
Cela signifie-t-il qu’il est inutile de faire des efforts ?
Non, parce que même si Dieu n’a pas besoin d’être réconcilié, nous, nous avons besoin de l’être. Nous avons un Père qui nous aime, mais nous sommes éloignés de lui. Il y a donc bien un effort à faire. Pour bien comprendre les deux : l’accueil gratuit de l’amour de Dieu d’un côté et la poursuite de la perfection de l’autre, je vous propose d’imaginer des petits enfants. Vous qui êtes parents, vous aimez vos enfants parce qu’ils sont vos enfants, tout simplement. Non pas pour ce qu’ils sont capables de faire.
Vous ne cessez pas non plus de les aimer parce que, bébés, ils doivent porter une couche ou parce qu’ils ne peuvent pas manger seuls et qu’ils ont besoin d’être nourris. Cependant, cela ne signifie pas que vous allez les changer et les nourrir comme des bébés jusqu’à ce qu’ils aient 18 ans.
Dieu nous aime comme ses enfants, tels que nous sommes aujourd’hui. Même si nous ne sommes pas dans un état dont nous pouvons être fiers, il nous accepte tels que nous sommes.
Mais justement parce qu’il nous aime, il nous invite aussi à nous relever et à marcher davantage sur le chemin de la sainteté.
Donc voilà, joyeux Carême !