Jean-Baptiste que nous retrouvons dans l’évangile de ce troisième dimanche de l’Avent est l’homme du désert, lieu privilégié par Dieu pour entrer en dialogue avec son peuple. Pourtant lieu de tous les dépouillements. Pour entrer dans cette relation à Dieu, il nous faut certainement également abandonner bien des richesses et des (fausses) certitudes. Le pape François le rappelait lors de la prière de l’angélus du 10 décembre en évoquant la figure du Baptiste :
« Pour avancer sur le chemin de la vie, il faut se dépouiller du « plus », car bien vivre ne signifie pas être rempli de choses inutiles, mais être libéré du superflu, creuser profondément en soi pour s’accrocher à ce qui est vraiment important devant Dieu. Ce n’est que si, par le silence et la prière, nous faisons de la place à Jésus, qui est la Parole du Père, que nous saurons nous libérer de la pollution des paroles et des bavardages vains. Le silence et la sobriété des paroles, de l’usage des choses, des médias et des réseaux sociaux ne sont pas seulement des vertus, ce sont des éléments essentiels de la vie chrétienne. »
Et le pape de poursuivre :
« Nous pouvons nous interroger : Quelle est la place du silence dans ma journée ? S’agit-il d’un silence vide, voire oppressant ? Ou bien est-ce un espace d’écoute, de prière, de protection du cœur ? Ma vie est-elle sobre ou remplie de choses superflues ? Même à contre-courant, valorisons le silence, la sobriété et l’écoute. »
A quelques jours de la fête de la Nativité, choisissons ce chemin exigeant du silence et de la sobriété.