Le temps est supérieur à l’espace

Le temps est supérieur à l’espace

Que nous restions à Paris ou partions sur les routes en marchant ; que nous allions en résidence pour du farniente ou bien dans un voyage où chaque heure est programmée en visites, l’été implique pour nous un rapport au temps et à l’espace marqué par une volonté de liberté plus affirmée que dans la routine de l’année. Cette liberté par rapport au temps et à l’espace habituel doit devenir une liberté spirituelle pour laisser Dieu intervenir, surgir, faire surprise et me changer. Dire que le temps est supérieur à l’espace ne consiste pas à recréer des horaires pour mes dévotions, habitude si nécessaire pour avoir une vie de prière dans le temps ordinaire. Mais, j’ai à être à l’affut du moment où Dieu m’invite à rester dans un lieu pour une longue prière, à me lever au milieu de la nuit, à changer le programme pour une visite emplie d’une charité brulante. Bref à utiliser l’espace pour attendre le bon moment de la rencontre avec le Maître. Par exemple, il s’agit de repérer le lieu, l’espace propre à la prière : chapelle en bord de mer, dune isolée, crête de haute montagne, bout de jardin, où je sens que je pourrai être au calme avec Dieu, mais aussi attendre l’appel pour m’y précipiter lorsque Lui le demande et non moi.

En vivant un temps supérieur à l’espace, c’est la primauté de Dieu et donc la joie de la foi, que j’expérimente dans ces mois d’été. C’est la liberté intérieure des enfants de Dieu que je garderai avec moi pour les mois à venir, jusqu’au creux de l’hiver.

Père Pierre-Oliviers Picard

Bel été à tous !