Une vie renouvelée

Une vie renouvelée

Connaissez vous cette plaque de notre église ? Surplombant les épitaphes, dans une des chapelles du choeur, on peut lire cette inscription gravée sur une belle pierre de calcaire blanc :
EN CETTE ÉGLISE
LE 4 JUIN 1623
SAINTE LOUISE DE MARILLAC
ENCORE HÉSITANTE SUR SA VOCATION
CONNUT LA VOLONTÉ DE DIEU
L’APPELANT À FONDER DANS L’AVENIR
LA COMPAGNIE DES FILLES DE LA CHARITÉ

C’était jusque-là une paroissienne de saint-Nicolas- des-Champs que rien ne distinguait des autres, si ce n’est peut être l’inquiétude et la souffrance de ne pas se sentir à la hauteur des désirs que le Seigneur mettait dans son coeur. Jeune, Louise avait voulu se tourner vers la vie religieuse mais elle s’était vue refuser d’y entrer à cause de sa santé jugée précaire. Le mariage lui avait alors été imposé, mais peu après son mari tomba gravement malade. Ce fut pour elle le début d’une longue période de détresse et de nuit spirituelle. Comment comprendre ces échecs répétés? comment servir Dieu alors quand on n’a plus la force de faire confiance et de se battre ? Comment Dieu peut-il autant nous demander alors que nous sommes si faibles ?
Au cours de la messe de Pentecôte, le 4 juin1623, c’est à dire il y a exactement 400 ans cette semaine, Louise reçut du Seigneur la conviction intérieure de la présence de Dieu et une lumière intérieure sur sa vocation.
Désormais mue par le besoin de se donner et guidée par saint Vincent de Paul elle se détourna d’elle même et se mis à servir les plus pauvres. De nombreuses jeunes filles la rejoignirent, attirées par sa charité contagieuse, et consacrèrent leur vie au service des plus pauvres. Ces premières filles de la charité frappèrent tellement leurs contemporains par leur charité sans calcul qu’ils inventeront une expression nouvelle pour désigner ces religieuses lumineuses : les Bonnes soeurs. Que le Seigneur, qui peut faire infiniment plus que ce que nous pouvons demander ou même espérer, nous guide à notre tour vers une vie renouvelée !

Père Augustin Servois