« Tu aimeras ton prochain comme toi-même », nous dit le livre du Lévitique. Cette phrase nous la connaissons bien car elle est reprise et développée par Jésus dans l’Évangile. L’amour de Dieu et l’amour du prochain sont les deux facettes du grand commandement de l’amour qui éclaire toute la vie et tout l’enseignement du Christ.
Dans l’Évangile de ce jour, Jésus élargit quelque peu la compréhension de l’amour du prochain. « Aimez vos ennemis, et priez pour ceux qui vous persécutent, afin d’être vraiment les fils de votre Père qui est aux cieux ». En effet, l’amour du prochain ne peut pas se cantonner à l’amour de celui que je connais bien, que j’apprécie, celui avec qui je m’entends bien, et qui m’aime en retour ; en bref, celui qu’il est facile d’aimer.
L’amour du prochain concerne aussi celui qu’il est plus difficile d’aimer, et même celui pour qui c’est absolument impossible, mon ennemi. Humainement il est vrai, c’est parfois tout simplement impossible ! Pourtant le Christ nous y appelle… C’est donc qu’il doit y avoir un truc… Dieu ne peut pas nous demander quelque chose qui est au-delà de nos forces.
« Hors de moi vous ne pouvez rien faire » dit Jésus. Ce qui signifie également : « en moi, vous pouvez tout faire », n’est-ce pas ?
Seigneur Jésus, viens toi-même aimer en moi celui que je n’arrive pas à aimer, celui à qui je n’arrive pas à pardonner. Viens toi-même aimer en moi mes ennemis, pour qu’en toi et uni à toi, je puisse moi aussi les aimer comme moi-même.
Père Paul-Marie de Brunhoff
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