C’est la figure du Christ, sa vie, sa prédication, sa mission, son offrande de lui-même, qui ont suscité depuis les débuts de l’Église, chez des hommes et des femmes, le désir de le suivre et d’adopter la même manière de vivre. Suivre le Christ, c’est vouloir entrer dans une intimité avec lui, spécialement dans la prière.
La vie consacrée – apostolique ou monastique – manifeste de manière particulière cette suite du Christ. Par l’offrande de leur vie à Dieu à travers les engagements de pauvreté, de chasteté et d’obéissance, les personnes consacrées cherchent à avoir en elles les mêmes sentiments, les mêmes désirs que Jésus. Ces «conseils évangéliques» sont une voie privilégiée et expérimentée pour ce travail intérieur. Inscrites au cœur de la vie spirituelle, ces trois orientations concernent nos rapports avec l’avoir, la sexualité et le pouvoir, trois domaines du désir profond de l’être humain. Elles manifestent ainsi que Dieu peut combler une vie et elles sont un signe de la Vie éternelle qui nous attend.
La vie consacrée est donc un signe prophétique merveilleux. Elle paraît étrange et paraîtra toujours étrange. Elle est une invitation à l’espérance, à voir plus loin que toute dureté du cœur pour témoigner d’un appel qui n’est compréhensible que par la personne appelée. Elle nous oblige à voir plus loin, à entendre un écho de Celui qui nous invite dans son Royaume. La vie consacrée est nécessaire à l’espérance.
Avec la présentation de Jésus au Temple, rendons grâce à Dieu pour ce cadeau si beau. Dieu est surprenant car l’amour est toujours plein de surprises.