Dieu désire demeurer en nous, planter sa tente en notre cœur pour y rester, y habiter. On a l’habitude d’entendre cela. Par exemple lors de la préparation du baptême ou de la première communion des enfants, on leur dit : « Dieu va venir dans ton cœur ». On y est tellement habitué qu’on a du mal à en percevoir le côté grandiose, surprenant, toujours nouveau ! Pour nous aider à renouveler notre conscience de la présence de Dieu en nous, voici ce que le tout nouveau saint Charles de Foucauld écrivait aux Clarisses de Nazareth :
Le moyen le plus simple et le meilleur de nous unir au cœur de notre Epoux, est de faire, dire, penser tout avec Lui et comme Lui, se tenant en sa présence et L’imitant. A toutes ces choses qu’on fait, dit, pense, se dire : Jésus me voit, Il me voyait à cet instant durant Sa vie mortelle ; comment faisait-Il, disait-Il, pensait-Il, en pareille circonstance que ferait-Il, dirait-Il, penserait-Il à ma place ? Le regarder et L’aimer. Jésus Lui-même a indiqué à ses Apôtres cette méthode si simple d’union avec Lui et de perfection : c’est même la première parole qu’il leur a dite, au bord du Jourdain, quand André et Jean viennent à Lui : ‘Venez et Voyez’ leur dit-Il : Venez, c’est-à-dire ‘Suivez-moi, venez avec moi, suivez mes pas’ ; Voyez, c’est-à-dire regardez-moi, tenez vous en ma présence, contemplez-moi.
Présence de Dieu, de Jésus, et imitation de Jésus, toute perfection est là, il est clair comme le jour que quiconque fait tout comme Jésus est parfait. Jetons-nous donc à corps perdu dans cette divine imitation (plus douce que le miel au cœur qui aime, besoin violent même pour l’âme aimante, besoin d’autant plus impérieux que l’amour est plus ardent) et regardons ce divin Bien-Aimé (ce n’est ni moins doux ni moins indispensable à l’amour). Celui qui aime se perd et s’abîme dans la contemplation de l’être aimé. [Lettre et Carnet, p. 173]
Basile Dumont, diacre