On dit que le temps de carême est un temps de pénitence. Est-ce que ça veut dire que, si on fait des sacrifices, on gagne l’amour de Dieu ? Non ! On ne peut jamais faire que Dieu nous aime plus : il nous aime chacun infiniment, sans condition. Mais ça ne veut pas dire qu’on est d’accord de recevoir cet amour, puis de pouvoir participer à la vie Divine ! Nous avons encore notre oui – ou Amen ! – à dire. C’est cela le sens de la pénitence : l’accomplir, soutenu par la grâce de Dieu, en vue de dire oui plus facilement et plus souvent pour participer à la vie Divine et non à ce qui la contredit et l’empêche. Comme nous le rappelle le Catéchisme :
1430 Comme déjà chez les prophètes, l’appel de Jésus à la conversion et à la pénitence ne vise pas d’abord des œuvres extérieures, « le sac et la cendre », les jeûnes et les mortifications, mais la conversion du cœur, la pénitence intérieure. Sans elle, les œuvres de pénitence restent stériles et mensongères ; par contre, la conversion intérieure pousse à l’expression de cette attitude en des signes visibles, des gestes et des œuvres de pénitence.
1431 La pénitence intérieure est une réorientation radicale de toute la vie, un retour, une conversion vers Dieu de tout notre cœur, une cessation du péché, une aversion du mal, avec une répugnance envers les mauvaises actions que nous avons commises. En même temps, elle comporte le désir et la résolution de changer de vie avec l’espérance de la miséricorde divine et la confiance en l’aide de sa grâce. Cette conversion du coeur est accompagnée d’une douleur et d’une tristesse salutaires que les Pères ont appelées animi cruciatus (affliction de l’esprit), compunctio cordis (repentir du cœur).
Faisons notre pénitence dans la joie de nous ouvrir plus à la vie divine que Jésus nous donne !