Suivre le Christ, vouloir participer à la Résurrection de Jésus, c’est choisir d’entrer dans la manière d’aimer de Dieu qui est de se donner pour le bonheur et le salut de l’autre. C’est aussi choisir la place du serviteur, à l’image de Christ qui s’est tenu au milieu de ses disciples « comme celui qui sert »
(Lc 22,27), « s’abaissant lui-même en devenant obéissant jusqu’à mourir, et à mourir sur une croix » (Ph 2,8). A la Cène, Jésus s’est encore présenté comme un serviteur en lavant les pieds de ses disciples : « Vous m’appelez “Maître” et “Seigneur”, et vous avez raison, car vraiment je le suis. Si donc moi, le Seigneur et le Maître, je vous ai lavé les pieds, vous aussi, vous devez vous laver les pieds les uns aux autres. C’est un exemple que je vous ai donné afin que vous fassiez, vous aussi, comme j’ai fait pour vous. Amen, amen, je vous le dis : un serviteur n’est pas plus grand que son maître, ni un envoyé plus grand que celui qui l’envoie. Sachant cela, heureux êtes-vous, si vous le faites. » (Jn 13, 13-17)
Notre vocation est donc de servir Dieu et notre prochain. Si nous ne nous considérons plus comme des serviteurs de nos frères, nous nous mettons au-dessus, nous voulons dominer, et alors tous les excès, tous les dérapages sont possibles.
Chacun doit s’interroger en vérité : « Suis-je un serviteur de mes frères et sœurs ? » De la réponse à cette question dépend aussi notre Salut éternel, si nous voulons entendre le Christ nous dire, le jour de notre mort : « Serviteur bon et fidèle, entre dans la joie de ton maître » (Mat 25,23).