Très profondément combattus par notre société, la vision et le discours traditionnels sur l’être humain sont actuellement délicats à défendre. Les lectures de ce dimanche, et spécialement celle de la Genèse, nous montrent qu’il ne s’agit pas d’abord d’un combat politique à mener mais plutôt d’entrer dans le regard et la volonté du Seigneur. Notre Dieu nous a créés libres de refuser ce qu’Il nous donne, mais notre corps et notre humanité ont leur vérité, ce que Jean-Paul II appelait « la grammaire de l’amour et de la vie ». Cette vérité sur l’homme et la femme, nous la trouvons spécialement dans le Livre de la Genèse, où tout ce qui est écrit est vrai. Bien sûr, les récits de la Genèse ne sont pas exacts, dans la mesure où ils ne prétendent pas fournir au lecteur un reportage documentaire sur la Création. Mais ces textes n’en demeurent pas moins historiques car véritablement, l’homme et la femme ont été créés, voulus par Dieu, dans leur complémentarité.
Bien connaître les premiers chapitres de la Genèse, et leur signification authentique, c’est le fondement dont nous avons tous besoin pour comprendre qui nous sommes. Ce dimanche, nous recevons par exemple deux enseignements capitaux : « il n’est pas bon que l’homme soit seul » (Gn 2,18), autrement dit, le point de départ du Seigneur est de former une famille, une communauté, qui soit l’image de la communion de la Sainte Trinité. Nous apprenons aussi que la famille est fondée sur le mariage de l’homme et de la femme et sur leur égalité réciproque. Que le Seigneur donne à chacun l’intelligence de son regard sur l’homme et la femme !