À l’origine simple chapelle, dépendant de l’abbaye Saint-Martin des champs (aujourd’hui, Musée des Arts et Métiers), l’église Saint-Nicolas fut érigée en paroisse dès 1184. Sa construction de style gothique flamboyant, s’échelonne sur les XIIe, XVe et XVIIe siècles.
La vie du quartier fut marquée par le renouveau spirituel du XVIIe siècle. C’est dans cette église qu’en 1623 sainte Louise de Marillac fit une expérience spirituelle profonde qui l’éclaira sur sa vocation. Guidée par saint Vincent de Paul, elle fonda ensuite les Filles de la Charité. Après la Révolution, en 1793, la paroisse fut fermée et devint « Temple de l’hymen et de la fidélité ». Elle sera rendue au culte en 1802 et restaurée. Son architecture et les nombreuses œuvres d’art qu’elle conserve témoignent de la foi de ceux qui nous ont précédés.
Le retable de Saint-Nicolas-des-Champs est le seul qui soit resté en place à la Révolution. Il est l’unique témoin des somptueux décors d’autels parisiens sous Louis XIII. Il occupe toute la largeur du chœur et s’élève à 12 mètres du sol et reprend le modèle simplifié des façades d’églises romaines à deux étages de la fin du XVIe siècle. Il est dédié à l’Assomption de la Vierge Marie. Le peintre Simon VOUET (1590-1649) à son retour d’Italie où il a passé 15 ans, fut choisi pour représenter le mystère de l’élévation glorieuse de la Vierge au ciel.
Les sept premières travées et les doubles collatéraux sont de style gothique flamboyant reliés aux travées du chœur par des arcs en plein cintre (du XVIIe siècle).
Les colonnes doriques du chœur surmontées de chapiteaux et cannelées au XVIIIe siècle selon le goût de l’époque sont surmontées de fenêtres aux vitres blanches pour laisser la lumière pénétrer.
Aujourd’hui comme hier, la paroisse de Saint-Nicolas-des-Champs, confiée depuis 1992 à la Communauté de l’Emmanuel, demeure un lieu d’accueil, de prière et de paix.