Tout comme le troisième dimanche de l’Avent, dit de Gaudete, le quatrième dimanche du Carême, dit de Lætare, marque une pause joyeuse dans le temps liturgique. L’antienne d’ouverture de la messe de ce dimanche commence en effet par la phrase latine : « Lætare Jerusalem : et conventum facite omnes qui diligitis eam : gaudete cum laetitia » ; « Réjouis-toi, Jérusalem, et rassemblez-vous, vous tous qui l’aimez. Soyez dans la joie et l’allégresse, vous qui étiez dans la tristesse, afin d’exulter et d’être rassasiés aux mamelles de votre consolation ». Cette phrase, tirée du livre d’Isaïe (Is 66,10-11), nous rappelle que nous approchons de l’exultation de la joie pascale, que nous chanterons lors de la nuit de Pâques dans l’Exultet : « Exultez de joie voici la lumière, exultez de joie Christ est ressuscité ! »
Du mystère joyeux de l’Incarnation du Sauveur, au mystère glorieux de sa Résurrection, l’ensemble du message chrétien est un mystère de joie et d’allégresse. Dieu vient sauver son peuple et lui offrir sa joie éternelle ! Pour cela, nous savons bien cependant qu’il nous faut passer d’abord par le mystère douloureux de la Passion. Ce temps de Carême nous y prépare. Résolument, avec et dans le Christ, nous montons à Jérusalem et nous nous préparons à célébrer la Pâques du Seigneur. Nous passerons certes par la douleur du Golgotha, mais ce dimanche de Lætare nous oriente déjà vers la joie du tombeau vide !
« Soyez dans la joie et l’allégresse, vous qui étiez dans la tristesse ! » (Is 66,10)