Cette année, le Pape François nous propose comme fil rouge, la figure de saint Joseph. Cela semble normal de le prendre comme thème de réflexion sur la paternité, la famille, la masculinité, le célibat et bien sûr pour la saison de l’Avent.
Mais pour le Carême ? Il est assez absent du récit de la Passion. Et pourtant, cette absence même, ce silence sont un signe biblique. Car s’il y a une chose pour laquelle Saint Joseph est connu, c’est son silence. Il ne dit pas un mot dans l’Écriture Sainte. Donc, ce silence nous dit que oui, Joseph a sa place dans le Carême, comme le confirme le regard que Marie pose sur lui dans l’Annonciation (25 Mars), et plus encore sa fête le 19 Mars.
Que nous enseigne-t-il, donc, saint Joseph pendant le Carême ? Ce que nous avons déjà évoqué : le silence. Pourquoi Joseph est-il silencieux ? Parce qu’il écoute. Il avait l’habitude d’écouter Dieu, et donc quand Dieu lui parlait, il pouvait tout de suite reconnaître sa voix et l’ange du Seigneur. Il reconnaissait simplement ceux qui faisait partie de sa famille ; il passait donc son temps à écouter Jésus et Marie. Joseph écoutait.
Il se comportait également dans le silence parce qu’il possédait cette vertu si rare et si puissante : la patience. Loin d’être un signe de faiblesse, la patience est en fait une expression de la force, c’est-à-dire supporter et durer. La patience est la première condition de la charité nous dit saint Paul. Saint Joseph était patient.
Joseph était par ailleurs silencieux parce qu’il avait une juste estime de lui-même. Il n’avait pas besoin de se faire entendre ni de parler pour montrer qu’il existait, ou pour éviter sa propre présence. Joseph se contentait de Dieu, et de ce que Dieu lui avait confié.
Alors, pendant notre Carême, cette année, tournons-nous vers saint Joseph, un gardien si fiable que Dieu lui-même se confia à sa protection. Faisons de même !