En 2007, le Pape Benoît XVI expliquait ainsi le sens du Carême : « Nous sommes déjà baptisés, mais souvent, le Baptême n’est pas très efficace dans notre vie quotidienne. C’est pourquoi, pour nous aussi, le Carême est un « catéchuménat » renouvelé, à travers lequel nous allons à nouveau à la rencontre de notre Baptême pour le redécouvrir et le revivre en profondeur, pour devenir à nouveau réellement chrétiens. Le Carême est donc une occasion de « redevenir » chrétiens, à travers un processus constant de changement intérieur, et de progrès dans la connaissance et dans l’amour du Christ. La conversion n’est jamais faite une fois pour toutes, mais c’est un processus, un chemin intérieur de toute notre vie.
Cet itinéraire de conversion évangélique ne peut certes pas se limiter à une période particulière de l’année : c’est un chemin quotidien, qui doit embrasser tout l’arc de l’existence, chaque jour de notre vie. Dans cette optique, pour chaque chrétien et pour toutes les communautés ecclésiales, le Carême est le temps spirituel favorable pour s’entraîner avec une plus grande ténacité à chercher Dieu, en ouvrant son cœur au Christ. Saint Augustin a dit un jour que notre vie était un unique exercice du désir de s’approcher de Dieu, de devenir capables de laisser entrer Dieu dans notre être. » Pour cela, nous devons mourir à notre péché, à tout ce qui, en nous, s‘oppose à l’Amour de Dieu. C’est notre chemin de Croix à la suite du Christ, pour être glorifié et Ressuscité avec lui.
Par le Père Christophe Aubanelle
Transfiguration of Jesus, Oil on Canvas by Armando Alemdar Ara