« Tu es mon Fils bien-aimé… »

« Tu es mon Fils bien-aimé… »

Si Jésus de Nazareth est Dieu ou fils de Dieu, qu’a-t-il besoin de se faire baptiser ? Serait-il donc pécheur comme les autres ? mais alors nous sauve-t-il vraiment ?

La première manifestation de Jésus à l’âge adulte révèle la Trinité. La voix du Père, la présence du Fils et la colombe signifiant l’Esprit Saint : tout Dieu est là ! Avec l’Incarnation, le Christ se fait solidaire de nous jusqu’à descendre dans le Jourdain pour se faire baptiser avec les pêcheurs. C’est pour nous prendre là où nous sommes et nous ramener vers le Père, pour nous partager sa propre relation d’Amour avec le Père, qui est l’Esprit-Saint, pour nous donner la Vie éternelle. Depuis notre baptême où nous avons reçu l’Esprit-Saint, nous ne faisons plus qu’un avec le Christ qui nous invite à prier avec Lui : « Notre Père… ». Comme Saint Paul, nous pouvons dire : « Ce n’est plus moi qui vis, c’est le Christ qui vit en moi !». Nous portons le nom de « chrétiens », amis du Christ.

Aujourd’hui, la voix du Père retentit lors du baptême de Jésus : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé ». Dieu nous fait entrer dans le mystère de sa relation avec son Fils. Nous sommes vraiment ses enfants.

Au Jourdain, Jésus pose un acte prophétique qui nous révèle la Miséricorde de Dieu, dans l’accomplissement d’une Justice qui n’est pas la nôtre. Et il nous y entraîne encore en chaque Eucharistie où il devient Pain de vie.

En chaque baptisé, en chaque enfant de l’Église naît un fils de Dieu dont le Père annonce qu’il est son « Fils bien-aimé ». Puisse cette année nous aider à comprendre combien chacun de nous est aimé de Dieu, et à répondre à cet Amour.

Par le Père Christophe Aubanelle