Le 11 novembre, nous avons fêté Saint Martin. Martin était un homme qui voulait avant tout chercher Jésus pauvre, ayant besoin d’être vêtu. Il recherchait ce Verbe de Dieu venu prendre soin de lui, au milieu de ses doutes sur sa vocation de soldat, de fonctionnaire ou de chrétien. Pour répondre à l’amour du Christ, Martin se fit moine et partit dans la solitude en offrant tout à son Seigneur. Mais la véritable offrande à Dieu consiste à se laisser envoyer en mission par Lui, à l’aimer tellement qu’il faille aimer et servir son Corps qu’est l’Église, aimer et servir les hommes qui ont besoin de l’Évangile. Martin devint évêque. C’est presque de force qu’il fut ordonné à l’épiscopat. Il ne se possédait plus mais appartenait à son Dieu et au peuple de Dieu.
C’est ainsi qu’il doit apparaître à notre paroisse : un évêque qui passait par Paris pour le service de l’Église, et qui sur la route du Nord, rencontrant un lépreux, fut saisi d’amour pour lui, saisi de compassion et de prière. Il devint pour ce malade la présence de Jésus qui guérit, l’instrument de la miséricorde de Dieu. Notre paroisse est située à l’emplacement de ce miracle.
En ces temps de doute sur l’Église, sur les évêques, notre paroisse ne doit pas oublier sa mission : témoigner de la charité d’un si beau pasteur. Autrement dit, soyons exigeants envers nos pasteurs. Aidons-les en leur demandant de suivre radicalement le Christ. Apprenons aussi à voir le don de Dieu qui passe par certains d’entre eux, leur sainteté.
Martin réforma l’Église en France et son clergé. Il donna naissance à un nouveau modèle d’évangélisation. Invoquons-le pour que nos évêques puissent aujourd’hui faire de même dans un monde ou tant de lépreux attendent au bord de nos routes.
Martin, un évêque modèle
