TOUS SAINTS !

TOUS SAINTS !

La conversion de Zachée est fulgurante. À peine reçoit-il Jésus dans sa maison qu’il ressent le besoin de donner la moitié de ses biens aux pauvres. Sa rencontre avec celui qui n’est pas venu appeler les justes mais les pécheurs est déterminante. Au fond, lui aussi peut prétendre à devenir saint ! Zachée entre ainsi dans un véritable chemin de sainteté, à la suite du Christ !
Être saint, c’est bien là l’appel de tous ! C’est ce que nous rappellent tous les saints du Ciel que nous célébrons à la Toussaint. Mais pourquoi les honorons-nous au juste ? Voici ce que répondait saint Bernard à cette question : « De nos honneurs les saints n’ont pas besoin, et rien dans notre culte ne peut leur être utile. De fait, si nous vénérons leur mémoire, c’est pour nous que cela importe, non pour eux. Pour ma part, je l’avoue, je sens que leur souvenir allume en moi un très grand désir ». Et le pape François d’ajouter : « L’appel à la sainteté est pour tous et il faut le recevoir du Seigneur avec un esprit de foi. Les saints nous encouragent par leur vie et leur intercession auprès de Dieu ».

Il nous faut donc, nous aussi, avoir un très grand désir d’être saint ! Mais comment devenir saint au juste ? Voici ce que répondait Benoît XVI à cette question : « On peut répondre à cette interrogation tout d’abord par une négation : pour être saint, il n’est pas nécessaire d’accomplir des actions et des œuvres extraordinaires, ni de posséder des charismes exceptionnels. On peut ensuite répondre par une affirmation : il est nécessaire avant tout d’écouter Jésus, et de le suivre sans se décourager face aux difficultés ».

Face à ce monde fragile et en souffrance, face aux guerres et à toutes formes de haine, face au cœur humain abîmé par le péché, nous chrétiens n’avons pas d’autre choix que de désirer de tout notre cœur être des saints et œuvrer en conséquence ! « Puisque celui qui vous a appelés est Saint, vous aussi soyez saints dans toute votre conduite, selon qu’il est écrit : ‘‘Vous serez saints, car je suis Saint’’ » (1 P 1,15-16).

Père Paul-Marie de Brunhoff