Lors de sa dernière audience, il y a quelques jours, le Pape François a retrouvé des centaines de pèlerins, pour la première fois depuis le confinement, dans la cour Saint-Damase du Vatican. Il nous adresse de bons encouragements pour cette nouvelle rentrée :

« Après tant de mois, nous reprenons notre rencontre face à face et non devant un écran. Face à face. C’est beau ! L’actuelle pandémie a mis en évidence notre interdépendance : nous sommes tous liés, les uns aux autres, tant dans le mal que dans le bien. C’est pourquoi, pour sortir meilleurs de cette crise, nous devons le faire ensemble. (…) Nous devons le faire ensemble, tous, dans la solidarité. Je voudrais souligner ce mot aujourd’hui : solidarité. En tant que famille humaine, nous avons notre origine commune en Dieu ; nous habitons dans une maison commune (…) et nous avons une destination commune dans le Christ. Mais quand nous oublions tout cela, notre interdépendance devient dépendance de certains à l’égard d’autres – nous perdons cette harmonie de l’interdépendance dans la solidarité – qui accroît l’inégalité et la marginalisation ; le tissu social s’affaiblit et l’environnement se dégrade. Toujours la même chose. (…) Le mot “solidarité” est un peu usé et, parfois, on l’interprète mal, mais il désigne beaucoup plus que quelques actes sporadiques de générosité. C’est plus que cela ! Il demande de créer une nouvelle mentalité qui pense en termes de communauté, de priorité de la vie de tous sur l’appropriation des biens par quelques-uns. (…) La solidarité est donc aujourd’hui la voie à parcourir vers un monde après la pandémie, vers la guérison de nos maladies interpersonnelles et sociales. Il n’y en a pas d’autre. Ou nous allons de l’avant sur la voie de la solidarité ou les choses seront pires. (…) Et la solidarité est précisément une voie pour sortir meilleurs de la crise, pas avec des changements superficiels, avec un coup de peinture comme ça tout va bien. Non ! Meilleurs ! (…) Je pose une question : est-ce que je pense aux besoins des autres ? Que chacun réponde dans son cœur. (…) Puisse la créativité de l’Esprit Saint nous encourager à engendrer de nouvelles formes d’accueil familial, de fraternité féconde et de solidarité universelle ». (Pape François)

  Par le Père Benoît d’Arras